Résumé :
Selon Sartre, « l’Enfer c’est les autres », et comme « le Maroc, c’est l’autre », devrions-nous en déduire par un syllogisme implacable que le « Maroc, c’est l’enfer » ou que le « Maroc est d’enfer » ? A nous de choisir. Pour résoudre l’équation, il sera indispensable de suivre l’exemple de l’auteur et de plonger en nous-même pour sonder notre âme patriotique.
On peut lire ce livre tantôt comme un essai politique, tantôt comme un slam car l’auteur aime les mots et en joue mème pour parler des sujets les plus sérieux. Est-ce une biographie, une chronique journalistique, un essai ou une thérapie personnelle ? Vous ne vous y retrouverez pas, et c’est le but. L’auteur a cette écriture colorée, enjouée, où la forme prend parfois le dessus sur le fond pour mieux transmettre certaines inspirations.
N’essayez pas non plus de le classer dans un courant idéologique, il passera astucieusement d’un courant à l’autre et continuera à vous dérouter en citant Marx, Bill Gates et Pablo Escobar. Mais son tâtonnement vers le juste milieu ne cache pas ses désirs intimes de grandeur et de fierté pour son Pays. Sincérité du verbe et confession d’un amoureux de sa patrie qui désire laisser une trace en contribuant au bien commun, Un doux rêveur qui nous invite dans ses pires cauchemars et ses plus candides espoirs pour mieux appréhender la réalité et réfléchir aux retards et blessures de notre tissu social. Partageant nos doutes et nous en révélant d’autres, l’auteur a pour ambition de poser les bonnes questions plutôt que de répondre aux faux débats.