Résumé :
Le livre commence par traiter de la socialisation religieuse pour montrer comment le Marocain est initié à l’Islam dès sa naissance à travers un rituel populaire qui n’est géré par aucune institution.
Cette socialisation familiale première fabrique un musulman piétiste et apolitique.
– Comment islamisme, islamistes et terroristes marocains sont générés à partir d’une idéologie islamique littéraliste importée et qui s’implante grâce à des organisations clandestines ou associatives.
– Comment la contre-socialisation islamo-terroriste réussit principalement dans le cas d’individus vulnérables, issus des couches populaires et souffrant par conséquent de frustrations diverses. Dans ce cadre, ce livre est le seul travail académique à montrer comment la frustration sexuelle est présente chez l’islamo-terroriste suicidaire comme moteur de son basculement dans la radicalité. L’acte terroriste est alors pensé par son auteur comme vengeance et punition, mais aussi et surtout comme une émigration (verticale) vers le paradis où les nymphes (houris) l’attendent, lui le martyre, le soldat de Dieu.
– Propose des instruments pour combattre l’islamo-terrorisme.
– Comment le pouvoir politique, tout en essayant à des degrés divers ces pistes, investit la carte soufie et ce en revitalisant les confréries. Celles-ci lui servent en effet d’opium servant à dépolitiser les Marocains, à les pousser à renoncer à la transformation du monde, à accepter le Maroc tel qu’il est.
– Décrit la conversion de certains marocains musulmans à d’autres religions ou doctrines, notamment au christianisme qui leur paraît être davantage une religion de paix et d’amour.
– Enfin comment les sécularistes marocains représentent une demande sociale qui se fait entendre de plus en plus.
