Résumé :
Il s’agit de deux femmes que la ville, indifférente, exploite, méprise, isole, emprisonne dans leurs destins isolés, des destins-pièges. L’une et l’autre, la femme au foyer et la prostituée, enfermées chacune dans son ghetto qui représente, la seule vie qui leur a été accordée. Elles deviennent des représentations d’elles mêmes (et de toutes les autres auxquelles elles font allusion), alors qu’il s’agit de deux femmes bien réelles, que j’ai connues personnellement. Leur façon tout à fait particulière de se raconter représente leur auto confession dans le monde, ou plutôt dans l’absence de monde, puisque le monde n’est pas pour tous, comme les chœurs d’églises s’obstinent à le chanter aux baptêmes