Résumé :
La traduction peut-elle s’affranchir des relations de domination pour devenir une source de dialogue et d’échanges, notamment dans des situations d’asymétrie propres à l’espace colonial ? Fort de sa triple culture – sénégalaise, française et américaine -, Souleymane Bachir Diagne nous montre que s’intéresser à la traduction, à l’éthique dont elle est porteuse, c’est réfléchir à la question de l’universel et du pluriel. Pour le philosophe, faire l’éloge de la traduction, c’est ainsi célébrer la diversité des langues et leur égalité ; car traduire, c’est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c’est créer de la réciprocité, de la rencontre, c’est faire humanité ensemble, c’est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse.